Maître Juliette Chapelle défend les intérêts de l'un des accusés devant la cour d'assises de Paris après le meurtre de Vanessa Campos au Bois de Boulogne.
Article paru dans Sud-Ouest, avec AFP
Le procès de cette travailleuse du sexe transgenre tuée par balle en août 2018, a repris jeudi devant les assises de Paris, mais sans l’un des accusés contre lequel a été délivré un mandat d’arrêt
Rami M., 23 ans, l’un des trois accusés comparaissant libres sous contrôle judiciaire, ne s’est pas présenté à l’audience ce jeudi matin, aux assises de Paris, dans le cadre du procès du meurtre de Vanesa Campos, travailleuse du sexe transgenre d’origine péruvienne tuée par balle dans le bois de Boulogne en août 2018.
Après avoir débattu de cette absence, la cour d’assises a décidé en début d’après-midi de délivrer un mandat d’arrêt à son encontre. Suivant les réquisitions de l’avocat général, la cour a par ailleurs ordonné une disjonction de la procédure le visant et son renvoi à une date ultérieure.
L’avocate de Rami M., Me Juliette Chapelle, s’était opposée à la délivrance d’un mandat d’arrêt, « disproportionnée » alors que son client n’est pas jugé pour meurtre mais pour un délit connexe. « Il est en situation de très grande précarité, en situation irrégulière, il est possible qu’il ait été placé en garde à vue », avait aussi souligné Me Chapelle.
Nombreux incidents
La cour d’assises juge depuis mardi neuf Égyptiens, dont trois sont accusés du meurtre de Vanesa Campos lors d’une rixe dans la nuit du 16 au 17 août 2018 au bois de Boulogne, un crime qui avait jeté une lumière crue sur les violences subies par les travailleuses du sexe.
La première journée d’audience avait été marquée par de nombreux incidents : insultes échangées entre accusés, menaces de mort dénoncées par d’anciennes collègues de travail de Vanesa Campos, parties civiles au procès…
Déjà expulsé de l’audience mardi, l’un des accusés, Mahmed A., a de nouveau été sorti du box jeudi, après avoir refusé de s’asseoir et avoir déversé un torrent d’insultes. L’audience a finalement repris en début d’après-midi, avec la déposition d’un enquêteur de police. Le procès doit durer jusqu’au 27 janvier.